Peggy Pace, psychothérapeute américaine, diplômée en psychopathologie et conseillère en thérapie familiale, a mis au point cette nouvelle thérapie ces 20 dernières années, après avoir travaillé pendant plus de 20 ans avec des adultes traumatisés dès leur enfance. Elle s’est appuyée essentiellement sur le récit de vie pour développer son approche thérapeutique.
Elle reprend l’hypothèse neuroscientifique selon laquelle un attachement sécure (qui permet de créer une sensation d’être en sécurité et parfaitement aimable) chez le tout petit, va pouvoir se mettre en place à partir de la construction mutuelle par le parent et l’enfant des récits de la vie de l’enfant.
La mère, en expliquant en temps réel au bébé qu’elle le nourrit, qu’elle lui donne le bain, qu’elle va le coucher car il a l’air fatigué… participe à la compréhension du monde et de la vie du tout petit. Plus tard, les parents, en racontant à l’enfant son vécu, ses évènements de vie, que ce soit de façon quotidienne, ou plus exceptionnellement, vont encore concourir à l’élaboration de la mémoire de l’enfant.
Avec le récit de vie, les notions de corps et de son respect, puis de vécu, de temps passé, d’appartenance à la famille, d’attachement et d’amour, d’identité… s’inscrivent peu à peu dans le cerveau, nourrissent goutte à goutte le psychisme et construisent lentement et sûrement le « Soi central ».
Partant de là, Peggy Pace propose donc au patient adulte en mal de vivre, de lui montrer le récit de sa vie et ce, lors de nombreuses répétitions au cours desquelles il y a progressivement intégration de son histoire, avec des changements notables dans sa vie d’adulte. « Finalement, c'est un peu comme si on élaborait à postériori les fondations d'une maison ! » (J. Smith).
Les patients emploient souvent les mêmes mots pour décrire l’effet de cette thérapie : ancrage, solidité, confiance, sentiment d’être plus plein, sécurité, axe central… Il y aurait réparation des séquelles si souvent laissées par la violence éducative ordinaire : les carences, les négligences, les traumas précoces.