La psychogénéalogie :

La psychogénéalogie : est une pratique développée dans les années 1970 par Anne Ancelin Schutzenberger, selon laquelle les traumatismes, les secrets et les conflits vécus par les ascendants d'un individu conditionnent ses faiblesses constitutionnelles, ses troubles psychologiques, ses maladies, voire ses comportements étranges ou inexplicables.

On sait désormais qu'un stress important s'inscrit dans la mémoire corporelle de l'individu et peut se transmettre par un langage autre que verbal sur plusieurs générations. Cette « héritage » peut se faire par différents canaux, notamment par les cellules reproductrices (les gamètes), le langage et ses habitudes familiales, les comportements intra-familiaux, les styles d’attachements entre les donneurs de soins et les enfants… D’ailleurs, les études en épigénétique réalisées au cours de ces dernières années mettent en évidence les phénomènes de transmissions et expliquent les fonctionnements répétitifs observés depuis longtemps par les psychothérapeutes.

Le génogramme (arbre généalogique spécifique sur 3 ou 4 générations), est un outil co-construit avec le patient. Un des buts est de commencer à prendre conscience de transmissions (négligences et maltraitances des donneurs de soin par exemple) engendrées par des parents débordés émotionnellement pour diverses raisons. Il s’agit souvent de la guerre ou d’un accident de vie dramatique et impossible à mettre en sens (mort d’un enfant par accident, agression sexuelle d’un membre de la famille…) et ayant traumatisé la famille tout entière, parfois deux ou trois générations plus tôt…

le génogramme sert à rétablir certaines vérités, ou tout au moins émettre des hypothèses plausibles. Il nous sert aussi de base de compréhension pour envisager la problématique du patient avec un recul important, permettant de comprendre un parent désaccordé et de connaître les causes des négligences ou des maltraitances que le patient a subies. Cela ne guérit pas mais cela aide déjà.

Enfin, le génogramme permet de relever des traumatismes vécus par des ancêtres, et pesant sur le patient, afin de les travailler en EMDR par la suite et de s’en libérer.